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Le Deuil des Chauves-Souris
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3 décembre 2010

Premier salon de la bande dessinée africaine à Paris

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Durant 3 jours, du 3 au 5 décembre, se tiendra dans les salons de...

 

... la mairie du 5ème arrondissement de Paris, place du Panthéon, le 1er salon des auteurs africains de bande dessinée.

 

Labellisé par le Secrétariat Général du cinquantenaire des indépendances Africaines en 2010, cet événement a vu le jour grâce à l’APBDI (Association pour la Promotion de la Bande Dessinée Internationale). Une trentaine d‘auteurs africains et des auteurs européens ayant traité de l’Afrique dans leur œuvre seront présents. Le salon, rythmé par des conférences, des ateliers et des dédicaces, présentera une exposition rétrospective inédite sur cinquante années de Bande dessinée en Afrique francophone et le travail de caricaturistes du continent.

 

 

 

DEDICACES DURANT TOUTE LA DUREE DU SALON :

 

Auteurs présents : Al’MATA (RDC), Adjim DANNGAR (Tchad), Albert TSHISUAKA (RDC), Joelle EBONGUE (Cameroun), Alix FUILU (RDC), Anani MENSAH (Togo), Barly BARUTI (RDC), Bring de BANG (Congo-Brazzzaville), Jean François CHANSON (France - Maroc), Christophe Ngalle EDIMO (France-Cameroun), Didier KASSAÏ (République centrafricaine), Didier VIODE (Bénin), Faustin TITI (Côte d’Ivoire), Hector SONON (Bénin), Joelle ESSO (Cameroun), Léon TSHIBEMBA (RDC), Massiré TOUNKARA (Mali), Pahé (Gabon), Pat MASIONI (RDC), POV (Madagascar), Simon Pierre MBUMBO (Cameroun), TT FONS (Sénégal), Umar TIMOL (Île Maurice), Joel SALO (Burkina Faso), Willy ZEKID (Congo-Brazzaville), Alain KOJELE (RDC), Yannick Deubou SIKOUE (Cameroun), Lassane ZOHORE (Côte d’ivoire), SERAPHINE (Belgique), Eric WARNAUTS (Belgique), Guy RAIVES (Belgique), Jean-Philippe STASSEN (Belgique), Jean DUFAUX (Belgique, présent uniquement pour la conférence de samedi 15h00)

 

 

EXPOSITIONS :

 

50 années de bande dessinée en Afrique francophone

 

« Africaricatures » (exposition numérique de travaux de caricaturistes africains)

 

 

CONFERENCES-DEBATS

 

50 ans de bande dessinée en Afrique, vendredi 3 décembre 14h00
Un ouvrage encyclopédique, catalogue de l’exposition rétrospective des 50 ans de bande dessinée en Afrique, sera édité à l’occasion du salon et disponible sur place.
Regards croisés des auteurs africains et européens sur la bande dessinée, samedi 4 décembre 15h00.
Caricature et citoyenneté, la liberté d’expression par la bande dessinée, samedi 4 décembre 17h00.
Colonisation et décolonisation dans la bande dessinée, dimanche 5 décembre 15h00.
Rencontres entre le public et les auteurs autour d’un arbre à palabre, élaboration d’un cadavre exquis, présentations aux éditeurs de travaux de jeunes auteurs, expositions du travail des artistes présents, projection de dessins animés réalisés par des auteurs africains de BD, espaces de lecture et d’expression graphique, librairie.

La bande dessinée au CONGO-DEMOCRATIQUE (Texte de la rédaction)

MBUMBULU. Christophe Cassiau Haurie, un français ayant vécu et grandi au Cameroun est le commissaire de ce Salon. Il a publié entr'autres, Histoire de la bande dessinée congolaise chez L'Harmattan. Ce vendredi 3 décembre, il a prononcé un brillant exposé sur l'histoire de la bande dessinée africaine. Pour le Congo démocratique, il a traité des Aventures de Mbumbulu, "historiettes conçues pour inculquer au colonisé évolué les belges vertus de l'ordre, de la propreté, du sens de l'épargne et de la brique au ventre" (sic). Cette bande dessinée, en langue bilingue lingala-français, fut créée à partir de 1946 par le FBI (Fonds du Bien-Être Indigène). Le premier dessinateur, signant sous le pseudonyme de Masta, était un religieux, frère Marc Wallendo. Ce Belge fonda l'académie des beaux-arts à Ngombe Matadi. À partir de 1954, le titre change et devient Les aventures de la famille Mbumbulu.

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JEUNES POUR JEUNES. Cette bande dessinée très prisée par les jeunes kinois comme brazzavillois fut l'oeuvre de trois Zaïrois : Achille Ngoï, Denis Boyau et Freddy Mulongo. La langue littéraire était le "hindoubill", un langage pratiqué par les balados, jeunes désoeuvrés des quartiers populaires de Kinshasa, les bills, ou les yankee, en rupture avec le système scolaire.  Par contre le personnage d'Apolosa (ci-contre), une sorte de gladiateur mythique congolais s'exprime en créole congolais fait de mots français grammatisés en congolais. Selon Manda Tchebwa, le vocable Hindoubill proviendrait de la fusion des mots Indien et Bill. Ces deux éléments sont tirés des films "Western" américains. Question : "Comment s'insérer dans une société qui s'urbanise progressivement et dont l'accès à une existence aisée passe forcement par une bonne formation scolaire ?" (sic) Réponse : "C'est donc à travers le phénomène de bandes marginales que certains jeunes vont tenter d'exprimer leur ras-le-bol et, par le fait même, tenter de définir un nouvel espace social avec des critères de références spécifiques : un langage et un mode vestimentaire particuliers..."(sic). Plaisir de vivre (carpe diem), argent sans travail, solidarité de groupe, détournements, séquestration et rapt de femmes, la loi du plus fort, zones de quartier hors-la-loi (il fallait payer une amende pour traverser le territoire des bills) ; le phénomène des bills participe de la sape au Congo Démocratique (bills modérés) et du mode de formations des milices congolaises (bills agressifs, voir Rémy Bazenguissa Ganga, "Le rôle des médias dans la construction des identités de violence politique", Pointe-Noire, revue Rupture, n°10, 1997,  pages 70-102).  Manda Tchebwa qui a analysé ce phénomène social dans son ouvrage Terre de Chanson, La musique zaïroise, Hier et Aujoud'hui, (Louvain La Neuve, Duculot, 1996, pages 119-141) rapporte quelques territoires des Bills à Kinshasa : Commune de Kintambo (Vieux porain, zanga zanga, bana us...) ; commune de Lingwala (vieux moruna, van vock, vieux liseke...) ; commune de Barumbu (vieux william bot, masta zamba, raymond braink, thérèse muyaka...), etc...Voici une chanson, sorte d'hymne des Bills :

Masta, masta e                       (Monpote, mon pote)
Eh Masta                                (Eh pote)
Masta akimi combat                 (Mon pote a fui le combat)
Eh Masta Masta abundaka te    (Mon pote ne veut pas se battre)
Eh Masta                                  (Mon pote)

Lexique hindoubil- français. Youma (vaurien) ; ndjukul (nzele, nzazi ) (jeune fille) ; Doumar (manioc) ; Damage (nourriture) ; likanzenze (poisson salé) ; Kimpuaka (vaurien) ; merbal (mère) ; nkuru (colère) ; masta (pote, ami) ; koboter (passer à tabac) ; chating (domicile) ; éboulementaire (phénomène de séquestration, de rapt et de violences faites aux femmes par bandes organisées ; étant donné la terreur exercée par les Bills dans les territoires qu'ils contrôlent, certaines femmes (nzazi) arrivent parfois à développer le syndrome de Stockolm en intégrant définitivement les clans des Bills qui les ont capturées. La terreur s'illustre lorsqu'une victime est empêchée de communiquer sa plainte due aux souffrances subies).

Un texte en hindoubill (Revue Jeunes pour Jeunes, n°18, 1971, in Manda Tchebwa, op. cit., p. 136-137).

Sinatra contre Molok

Donki Cassius, merbal na ye, muledi na ye na ba masta na ye baboter bango na Molok le gladiateur. Un temps bayanke banvener, banguati bango, bolandi ya sûr. Kuna le Molok azosemer kaka la loi na ye. Un temps baviser masta moko na kap, ke nkasaduma...faux pas epai ya Molok danze na kati a kap.

Molok : eee petit, oy'ali ali chating no te, yaka kofuta mpaku epai ya Molok le Goza !
Sinatra : Walayi nkema, part ngai Sinatra le Nkasaduma, olonga gui !

Un temps cri ya Cassius :

Cassius :  eh ! mpela mitif nini bakotisi yo ?
Sinatra : Tiens Cassius ! Bazalaki koluka bino ! Wapi Rangonda na Maciste ? Ba petit bayaki kosignaler ngai bipaka tout nabandi pe koluka bino, un temps bayande faux pas po na ba pièces, amende lobi !
Molok .' Eee petit, naaokaka sango na yo kasi c'est ngai ! Dernier liyebisi ya ofele, olingi kofuta paku te !
Sinatra : Wadié, Sowas, y'ozogueter batu tout bayuma na yo ou quoi ?
Molok : Esala ngai dien, ndongompuku

Sinatra Sans ko rêver aramasser double patte... ntoto eyambi ye !

Replique : Nkuba ya Nkasaduma elekaki kilo. Le Molok ayambi yango bien bon mais akiti na mabele.
Molok : Danduru, mwana mpiodi vrai salongo a baptême na yo edji loto na kati ya kap !

Wana baprisonnier tout bapusani bord a mur mpo terrain ezi diminkok katin'a bolondo. Un temps boye signal asuter, déploiement de jambe, somo na mortier kundungu bor'a mbanga e Molok...

Exercice 1. Traduisez ce texte hindoubill en vrai lingala, puis en français.
Exercice 2. Faites un résumé du texte.
 

 

 

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