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Le Deuil des Chauves-Souris
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5 décembre 2014

La spritualité de tradition kongo : KINGUNZA

 

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Du besoin spirituel depuis les origines chez certains Kongo est née une spiritualité kongo nommée Kingunza. Le besoin spirituel est un besoin supérieur aux besoins matériels primaires que sont kudia (manger), kunua (le boire), kina (le danser), Le besoin spirituel est un besoin de transcendance, un besoin de communion avec l'Être suprême (Nzambi'a mpungu), démiurge de toutes créatures. Le besoin spirituel est une révélation de Dieu en l'homme. Le besoin spirituel est un besoin d'affirmation de la foi contre la peur. Le besoin spirituel est un témoignage de l'existence de l'infini – l'au-delà du fini en tant que nécessité. Chez les Kongo, ce besoin spirituel exprimé ou vécu par quelques êtres précoces, des mystiques, bangunza, en quête perpétuelle d'une révélation intérieure divine, va attiser la haine, la jalousie, la désapprobation d'autres Kongo, bimpumbulu, des mécréants niant l'existence de Dieu, menant une existence médiocre, matérialiste, « livré aux impulsions des pires instincts de la sexualité et de la violence, idolâtre du plaisir et de l'argent » (sic). Historiquement kingunza se manifeste à travers les faits religieux kongo comme kimpasi, lemba et kimba. Achille Kissita un Mukongo étudie de façon analytique cette spiritualité de tradition kongo, nommée Kingunza :

 

« Kingunza diena Zu dia Lulendo mu mpeve (Kingunza est une voix mystique);

 

Kingunza yena nzila ya nzangululu mu kimpeve ((Kingunza est une voie) ;

 

Kingunza yena mbila ya bitezobia lulendo bia mazulu ((Kingunza est un appel) »

(Kissita Achille, Kingunza, Paris, éditions Paari, 2014, p. 215.

 

Cependant la controverse de Ntuka Kongo n'a pas été résolue par Achille Kissita. Selon les chorégraphes de Ntuka Kongo, un groupe folklorique kongo basé à Brazzaville, les danses culturelles bakongo ne peuvent pas être proscrites par les Ntuadisi kongo. Ces danses célèbrent l'esthétique du corps. Elles ne sont donc pas concurrentes au besoin spirituel, mais sont en quelque sorte des suppléantes, par l'opération de sublimation de l'âme du vivant en risque de morbidité ou d'ataxie. Par contre la sorcellerie (kindoki) est le summum des infamies. Les Ntuadisi doivent développer des moyens spirituels pour lutter contre ce terrible mal qui rôde dans le temps et l'espace des hommes (Bantu). Qu'on nous laisse donc danser ! Dieu connaîtra les siens. Tel est le sens de la controverse lancée par le groupe de danse folklorique Ntuka Kongo : « Beto tu kina ngoma widi ka tu kuenda ku zulu ko yaya, Bandoki badianga bantu nkia nsendo batambula kue Nzambi ?...Ha yaya ha lu widi wo yaya.. »(Nous les danseurs, dites-vous, nous n'irons pas au ciel, soit ; quelle rançon, dans ce cas, Dieu réserve t-il aux sorciers ?...Ah ! frère as-tu bien réfléchi ?)

 Nkalu Balonda

 

 

 

 


 

 

 

 

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Commentaires
S
comment se procurer ce livre?
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